Les dernières données montrent trop de personnes dans les prisons et les prisons

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Plusieurs rapports annuels fournissent des données importantes sur le système de justice pénale au Canada chaque année. L’un d’entre eux est l’Aperçu statistique sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (OSRCC) produit par Sécurité publique Canada, qui couvre les taux de criminalité, les affaires judiciaires et les prisonniers détenus, surveillés ou libérés par le système carcéral fédéral. L’édition la plus récente est 2017. Un autre est le rapport annuel sur le rendement de la Commission nationale des libérations conditionnelles, le plus récent étant 2017-2018. Ce rapport couvre les admissions et les libérations du système carcéral fédéral, y compris des données détaillées sur la libération conditionnelle. Un troisième est le rapport annuel de Statistique Canada sur les statistiques des tribunaux pour adultes et pour adolescents, qui couvre le nombre de cas, le délai de décision et la détermination de la peine partout au Canada. Un quatrième, qui fait l’objet du présent article, est le rapport de Statistique Canada sur les statistiques correctionnelles pour adultes et jeunes, qui fait l’objet du présent article.

Focus du rapport

Ce rapport de Statistique Canada couvre principalement le nombre de personnes détenues en prison ou surveillées par le système correctionnel provincial et fédéral.

Voici quelques faits saillants du rapport 2017-2018. Les faits sont tirés du rapport; les opinions (en italique) sont celles de ce blog. Contrairement au rapport lui-même, cet article utilise des chiffres arrondis dans la plupart des cas, car ils sont plus faciles à comprendre et à interpréter pour la plupart des gens. Ce qui est typique de nombreuses analyses nationales au Canada, ce ne sont pas toutes les provinces qui sont incluses dans tous les domaines signalés.

Garde

Près de 39 000 adultes étaient détenus au Canada en moyenne par jour en 2017-2018. Il s’agit d’un taux de 131 pour 100 000 habitants au Canada, soit une baisse de 9 % par rapport à 4 ans plus tôt.

Ce nombre est composé de trois groupes: 1) environ 14 000 personnes condamnées à plus de deux ans, donc détenues dans un pénitencier fédéral; 2) moins de 10 000 personnes condamnées à moins de deux ans, donc détenues dans une prison provinciale; et 3) environ 15 000 personnes détenues en détention provisoire dans l’attente d’un plaidoyer ou d’un procès, également détenues dans des prisons provinciales.

Cela signifie que les prisons provinciales au Canada continuent de détenir plus de personnes légalement innocentes que de personnes légalement coupables. Et cette disproportion s’aggrave depuis de nombreuses années. Tout le problème de la surpopulation dans les prisons provinciales pourrait être résolu immédiatement si le nombre de détenus en détention provisoire revenait à l’endroit où ils étaient il y a 20 ans – et ce, même si le taux de criminalité a beaucoup diminué au Canada au cours de ces 20 années. Même si la Cour suprême a rendu plusieurs décisions sur le recours excessif à la détention provisoire (par exemple R. vs Myers), la situation ne s’est pas du tout améliorée. C’est clairement l’un des plus gros problèmes de tout le système judiciaire.

Du côté positif, le taux d’incarcération des jeunes est beaucoup plus faible à 40 pour 100 000, une baisse de 12 % par rapport à l’année précédente.

Libération conditionnelle et probation

Environ 95 000 adultes étaient surveillés en liberté conditionnelle, en probation ou par d’autres mesures au Canada un jour donné en 2017-2018 (à l’exception de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick et du Yukon). Environ 9 000 d’entre eux étaient en libération conditionnelle du système fédéral.

Le taux de libération conditionnelle/probation des jeunes est beaucoup plus faible, à environ 36 pour 100 000, et a chuté de 35 % au cours des cinq dernières années. Et pourtant, la baisse de l’emprisonnement et de la surveillance des jeunes n’a pas entraîné une augmentation globale de la criminalité, ce qui suggère que les taux d’adultes pourraient également diminuer en toute sécurité.

Le taux total d’adultes incarcérés ou surveillés par le système au Canada était proche de 500 pour 100 000, soit environ 5 personnes sur mille.

Surreprésentation des Autochtones

Les Autochtones continuent d’être largement surreprésentés dans le système de justice pénale, et en fait, cette situation s’aggrave plutôt que de s’améliorer.

Environ 30 % des admissions en détention cette année-là étaient des Autochtones, comparativement à 4 % de la population canadienne. Il y a dix ans, les Autochtones représentaient environ 20% des admissions en détention, de sorte qu’il y a eu une détérioration dramatique au cours de cette période.

La situation des jeunes est tout aussi mauvaise. Les jeunes autochtones représentent près de la moitié de tous les jeunes admis en détention, comparativement à 8 % de la population totale des jeunes.

Coût

Les prisons et le système carcéral canadiens sont de plus en plus chers. Les coûts ont augmenté de 7 % après l’inflation en 2017-2018 par rapport à l’année précédente, pour atteindre plus de 5 milliards de dollars. Les coûts d’entretien d’un prisonnier sont passés à 233 per par jour (85 000 per par année) dans les systèmes provinciaux, et à 330 $ par jour, ou plus de 130 000 for par année pour un prisonnier fédéral.

Compte tenu des résultats très médiocres de l’incarcération sur le plan de la sécurité publique et du bien-être individuel, cela doit sûrement figurer parmi les pires investissements d’argent public que les Canadiens font.

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