Contexte: Il existe peu d’informations comparant les coûts d’interventions chirurgicales spécifiques effectuées au Canada et celles effectuées aux États-Unis. L’objectif de cette étude était de comparer les coûts hospitaliers associés à l’arthroplastie totale primaire de la hanche réalisée dans les deux pays.
Méthodes: Les coûts hospitaliers de 1679 patients consécutifs (940 patients canadiens et 739 patients américains) qui ont subi une arthroplastie totale de la hanche ont été extraits de trois hôpitaux universitaires canadiens et de trois hôpitaux universitaires américains entre 1997 et 2001. Les hôpitaux participants ont utilisé le même système de comptabilité analytique pour fournir des données démographiques, cliniques et de coûts par patient. Les coûts en dollars canadiens ont été convertis en coûts en dollars américains en utilisant les parités de pouvoir d’achat.
Résultats: Les caractéristiques cliniques initiales des patients subissant une arthroplastie totale de la hanche au Canada et aux États-Unis étaient similaires. Les patients américains avaient en moyenne 4,6 ans de plus que les patients canadiens (moyenne, 67.8 +/- 12.4 années par rapport à 63.2 +/- 14.9 années). Le coût médian pour l’arthroplastie primaire était de $6080 (moyenne , $6766 +/-$119) dans les trois hôpitaux Canadiens et $12,846 (moyenne, $13,339 +/-$131) les États-unis les hôpitaux (p < 0.0001). La durée moyenne du séjour (et l’écart type) était de 7.2 +/- 4.7 jours pour les patients canadiens et 4.2 +/- 2 .0 jours pour les patients américains. Les implants d’un hôpital aux États-Unis se sont révélés quatre fois plus coûteux que ceux d’un hôpital canadien.
Conclusions: Des coûts hospitaliers plus élevés ont été constatés pour les hôpitaux américains malgré le fait qu’ils avaient une durée de séjour des patients significativement plus courte par rapport aux centres canadiens (p < 0,0001). Les hôpitaux canadiens devraient suivre l’exemple de leurs homologues aux États-Unis et mettre en œuvre des stratégies pour réduire la durée du séjour à l’hôpital, tandis que les établissements aux États-Unis devraient revoir leur capacité à mieux gérer les coûts liés à une arthroplastie totale primaire de la hanche, notamment en contrôlant les coûts unitaires.